mardi 7 avril 2015

Trois oboles pour Charon - Franck Ferric - ***

Dommage...
Ce titre aurait pu être une excellente nouvelle. Emballé par la promesse d'une revisite du mythe de Sisyphe, me voilà lancé dans la découverte de cet auteur inconnu. Et là, on se calme ! J'ai poursuivi la lecture uniquement en raison de quelques critiques élogieuses (J'ai quand même sauté quelques passages). Comme le dit Franck Ferric en détournant la formule sartrienne, "L'enfer, c'est la répétition". Et je confirme... c'est vrai. Sisyphe a lâché sa pierre mais est condamné à d'éternelles réincarnations parmi les humains et systématiquement lors des conflits les plus sanglants. Au point qu'il lui arrive d'avoir à peine le temps de reprendre conscience avant de se faire atomiser et de retourner faire sa petite visite à Charon qui, évidemment, lui refuse le passage.

Maintenant, il faut rendre justice à ce roman. J'ai commencé à accrocher au milieu du livre après avoir sauté quelques passages de récits de batailles. La fin est intéressante. Je ne vais rien dévoiler même si on imagine sans peine que pour confirmer l'absurdité de l'existence, il n'y a pas cinquante issues.
En bon pessimiste, je surveillerai tout de même les parutions de cet auteur.


Résumé :

Pour avoir offensé les dieux et refusé d'endurer sa simple vie de mortel, Sisyphe est condamné à perpétuellement subir ce qu'il a cherché à fuir : l'absurdité de l'existence et les vicissitudes de l'Humanité. Rendu amnésique par les mauvais tours de Charon – le Passeur des Enfers qui lui refuse le repos –, Sisyphe traverse les âges du monde, auquel il ne comprend rien, fuyant la guerre qui finit toujours par le rattraper, tandis que les dieux s'effacent du ciel et que le sens même de sa malédiction disparaît avec eux.
Dans une ambiance proche du premier Highlander de Russell Mulcahy, Trois oboles pour Charon nous fait traverser l'Histoire, des racines mythologiques de l'Europe jusqu'à la fin du monde, en compagnie du seul mortel qui ait jamais dupé les dieux.

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